Camille, homme de 39 ans

Lorsque je suis venu voir Framboise la première fois, je n’étais pas là pour faire un énième régime. J’ai passé ma vie à faire des régimes non sans succès, mais mon corps et mon esprit me ramenaient toujours dans la zone de sur-poids, voire d’obésité. Sur les causes de ce rapport au corps, j’ai une histoire familiale « lourde à porter » et cela a eu comme conséquence une représentation négative de ce que j’étais. Beaucoup trop de fantômes, de vieilles histoires non réglées en leur temps et qui se sont agglutinées au fil des générations.

Avec la naissance de mes enfants, la famille a pris les devants dans ma vie. Et je me suis rendu à ce constat : je ne veux plus faire de régime. Je laissais les mauvaises habitudes reprendre le dessus et ne me posais pas trop de questions. Je voyais que je grossissais lentement mais sûrement, mais je n’avais plus l’envie de repartir au « combat ». Un régime, cela avait toujours été une question de combat, à la fois pour moi-même et en même temps contre moi-même.

Les régimes amenaient des formes d’euphorie et d’exaltation – c’est toujours agréable de perdre du poids, on a l’impression que l’on devient plus beau, on peut recommencer à être « normal » – et des phases de dépression lorsque je reprenais du poids. Il me manquait une clef. Pourquoi cela ne marchait-il pas ?

J’ai rencontré plusieurs nutritionnistes dont la plupart étaient compétents mais allant dans des directions opposées. Cela allait du régime à base de produits industriels, où l’on vous conseillait de consommer de l’aspartame et des sodas allégés en sucre, aux nutritionnistes orientés vers une alimentation saine. Cette dernière approche m’avait intéressé plus particulièrement. Intrigué cela avait été ma première porte d’entrée vers la cuisine vitalisante. Après m’avoir plu un temps et j’étais quand même revenu à mes « amours » grignotants.

Il manquait une dimension dans ces « régimes » : la part psycho-affective et c’est Framboise qui m’en a fait prendre conscience. Pour ce qui était de la psyché, j’avais déjà effectué un bon bout du chemin après avoir passé près de dix ans en analyse freudienne. Celle ci m’avait quasiment sauvé d’un désastre annoncé. Ce furent des années passionnantes, une vraie enquête sur mon histoire personnelle. Elle vous fait comprendre votre nature, votre histoire. En ce sens, elle apaise les angoisses. Mais une psychanalyse ne règle pas toujours tout.. Avec le recul, il manquait le travail sur la mémoire et l’histoire émotionnelle.

Un jour, mon médecin m’a parlé de Framboise en me disant que je devrais aller la voir, pour voir… Et c’est comme cela que tout a commencé. Une nutritionniste doublée d’une thérapeute qui habitait à 200 mètres de mon habitation. Pour la première fois, plutôt que de commencer par la base nutritionnelle, Framboise m’a proposé de faire un travail thérapeutique pour tenter de dénouer mes problèmes de sur-poids qui se posaient de manière récurrente.

Ce travail a été salutaire et a permis de revivre en accéléré le travail que j’avais fais en analyse, mais sur la base de ma mémoire émotionnelle. En comparaison avec ce que la psychanalyse m’avait apporté au niveau mental, l’approche thérapeutique que proposait Framboise m’a donné une porte d’entrée pour vider certaines émotions un peu trop encombrantes.

Ce qui frappe la première fois que l’on se rend chez elle, c’est qu’il n’y a pas cette distance souvent obligatoire pour un psychanalyste et c’est plutôt plaisant et apaisant. L’ambiance est décontractée et chaleureuse. On sait qu’on ne va pas passer dix ans, trois fois par semaine à se cuisiner soi-même sur son passé, avec quelqu’un qui vous écoute et qui reste silencieux.

Framboise est une personne à l’écoute, qui est beaucoup dans l’échange d’expériences personnelles. Et c’est une très grande qualité. Car on a en face de soi, une personne qui n’a pas l’aura d’un thérapeute parfait, mais qui de par son mérite immense est une école de sagesse. Ce que j’ai aimé, c’est cette curiosité, le goût de découverte et de partage de Framboise ; partager une expérience, mais aussi une lecture, un livre… Cela crée des passerelles extérieures qui sont très fertiles. On peut avoir un rapport humain très cordial tout en gardant cette distance thérapeutique. C’est un point important, car on se sent un peu moins seul.

Dans un premier temps, nous n’avons pas commencé par la nutrition, mais plutôt par des séances de thérapies émotionnelles (TAT et EFT). Je ne connaissais pas ces méthodes. Il y a un caractère pédagogique dans ces séances, puisque ce sont des méthodes que l’on peut apprendre et à terme utiliser soi-même. C’est une chose très positive. Dans un premier temps donc, nous nous sommes concentrés sur les nœuds essentiels. Framboise m’a accompagné dans un processus d’introspection et de recherches sur mes émotions trop lourdes à porter.

Après plusieurs séances, on commence à connaître les outils. Un autre point très positif est que la thérapeute prépare un dossier qu’elle remet lors de la première séance avec un nombre d’informations intéressantes. Par la suite, elle m’a remis d’autres documents, notamment sur les protocoles thérapeutiques pour me permettre de pratiquer moi-même. On n’a pas l’impression que le thérapeute est le seul à avoir la clef pour dénouer les problèmes. On apprend à utiliser des outils qui serviront bien après. Les méthodes utilisées sont simples, faciles à mettre en œuvre et concrètes. Ce n’est pas un système de croyance.

En tant que nutritionniste, la force de Framboise est qu’elle propose des séances en cuisine. Pas de bureau avec quelqu’un en face qui vous explique ce que vous devez manger mais pas comment vous devez préparer à manger. Ainsi après la première séance qui sera plutôt une rencontre et un diagnostic de la situation, on passe à la pratique dès les séances suivantes. On a l’impression de prendre un cours de cuisine, on la voit nous préparer de petits mets et puis on peut les déguster. C’est très agréable et très productif. On apprend plein de trucs, cela donne beaucoup d’idées. Et puis, si l’on a le désir de changer de mode d’alimentation, cela donne envie ! Il y a quelques chose de réjouissant là-dedans car on sent chez Framboise, une âme gourmande. Donc on apprend à se faire de bons petits plats, pas compliqués à préparer et qui font du bien et plaisir. Mais il n’y a pas de miracles car « réformer » son alimentation prend du temps et le goût a besoin de ce temps pour découvrir tout cela. Il faut être patient et avoir l’esprit ouvert.

Finalement, Framboise offre un petit quelque chose de plus que les autres nutritionnistes. Elle a une vision holistique de la problématique et, pour cela, elle propose de travailler sur les aspects physiologiques (alimentation, complémentation en vitamines, minéraux et autres micronutriments), en insistant sur la pratique ; elle est également une thérapeute et propose des méthodes pour interroger en profondeur les raisons de notre rapport à la nourriture. Avec des méthodes simples et que l’on peut pratiquer soi-même à terme, on peut mettre le doigt sur les désordres et les blessures psycho-affectives qui nous condamnent souvent à certains scénarios que nous répétons inlassablement si nous ne prenons pas le temps de réfléchir.

Depuis le 8 mai 2012, date de ma 1ère consultation, j’ai perdu 20 kg et je me sens relativement serein par rapport au processus. Il me restait une petite peur que ce nouveau rapport à l’alimentation et mes nouvelles habitudes alimentaires ne s’inscrivent pas complètement à très long terme. Je l’ai travaillée et cette vision à long terme est maintenant bien intégrée.

En revanche, j’éprouve encore des difficultés en terme d’apprentissage, apprendre à bien manger. C’est un processus lié au changement du goût qui me prend beaucoup de temps. Je ressens par moment de l’impatience car les anciens usages alimentaires se déconstruisent lentement et le goût prend son temps à changer. Par exemple, en préparant un céleri rave l’autre jour, je le goûtais pour voir si il n’était pas trop amer et mes papilles m’ont dit : mais c’est bon cru ! Cela aurait été impensable il y a encore quelques mois. Je vois bien que c’est en commençant à manger des carottes crues que j’ai commencé à apprécier la chose, puis le fenouil, maintenant le céleri rave.

Mon cheminement continue et je m’en réjouis.

A titre personnel, lorsque l’on travaille à régler les problèmes du passé, lorsque l’on s’engage dans la voie du développement personnel, je conseillerais deux approches. L’une orientée vers la psychanalyse qui est selon moi un outil extraordinaire pour apprendre à se connaître, très forte indéniablement en ce qui concerne l’esprit, mais parfois un peu trop sèche en ce qui concerne le cœur ; et l’autre d’avoir recours à une thérapie où la mémoire émotionnelle est au centre du processus. Le cœur au cœur.